“Nous ne saurions assez, dans le Jura, nous pénétrer de l’idée que nous parlons mal. Non seulement, en général, nous nous exprimons incorrectement, mais nous joignons à cela un accent patois, empâté et nasillard qui frappe désagréablement tous les étrangers.”

Jules Thurmann, Porrentruy 1842

Imaginez vingt personnes sur scène qui distordent un patrimoine. Des sons free jazz, punk et slam qui se télescopent avec des mélodies d’antan. Des énergies de musique actuelle qui chahutent la tradition sans respect des codes. Des images qui tirent la langue au présent. des scènes déchirantes et des hurlements de loups affamés. Dans le brouhaha du monde, une puissance d’avant-garde qui donne du pep à une langue essoufflée. 

Cette composition a été réalisée grâce aux soutiens de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia et du Fonds culturel de la Société suisse des auteurs SSA. La création a été rendue possible grâce à :

r'djâse ! est un jeu de racines dans un souffle contemporain intrépide, avec des grooves de laboureurs, des polyrythmies noires et des incantations balkaniques pour chanter les liesses et les tristesses, pour exprimer la mort d’un père, de l’homme et de  sa terre; pour dire que rien ne se perd... et pour partager les émotions d’un enfant fasciné dans les foules de la fête d’un peuple...

r'djâse ! djâse ! a été incité par le festival de nouvelle musique populaire suisse Stubete am See à Zürich. La création d'une première version covid-compatible, statique et concertante, a été soutenue par la Fondation Anne et Robert Bloch et par le Centre culturel régional à  Delémont. Après deux représentations au forum St-Georges, le projet a été programmé deux fois au Festival des jardins musicaux (annulé) et à Zürich à la Tonhalle Maag (maintenu) dans le cadre du festival de nouvelle musique populaire suisse Stubete am See. r'djâse ! C'est enfin sur scène la mise en espace du projet tel qu'imaginé, proposé et conduit par le metteur en musique jurassien Jacques Bouduban pour donner suite aux explorations musicales du collectif “Röseligarte “.