r'djâse ! veut dire « reparle ! » en patois jurassien. Après une première version covid-concertante, voici la deuxième version scénique déconcertante. r'djâse ! redonne espace, vie et parole à de très vieilles chansons traditionnelles jurassiennes, car elles ont les pieds sur terre, ces vieilles chansons ! Elles disent des vérités qui s’accordent avec notre actualité, si l’on pense à agriculture locale, culture de proximité, humanité et mondialisation... et puis : r'djâse ! sonne un peu comme jazz ! Une musique de cadre et de liberté.
J’aimerais toucher quelque chose de primitif, d’archaïque, de fondateur. Ce quelque chose de mes racines, ce poids de ma terre qui m’allège...
Jacques Bouduban
r'djâse ! veut dire « reparle ! » en patois jurassien. Après une première version covid-concertante voici enfin la deuxième version scénique déconcertante. r'djâse ! redonne espace, vie et parole à de très vieilles chansons traditionnelles jurassiennes, car elles ont les pieds sur terre, ces vieilles chansons ! Elles disent des vérités qui s’accordent absolument avec notre actualité, si l’on pense à agriculture locale, culture de proximité, humanité et mondialisation... et puis : r'djâse ! sonne comme jazz ! Une musique de cadre et de liberté.
r'djâse ! C'est un hommage à la tradition, à l’humilité, à des gens qui chantent en gardant les chèvres ou en appelant les vaches ou en cousant, ceux qui inventent sans en avoir l’intention des trésors de culture locale, puis à des passionnés qui récoltent ces richesses et nourrissent le patrimoine immatériel : pour le Jura, Arthur Rossat, Jules Surdez et tant d’autres.
J’aimerais toucher quelque chose de primitif, d’archaïque, de fondateur. Ce quelque chose de mes racines, ce poids de ma terre qui m’allège...
Jacques Bouduban
r'djâse ! C'est un hommage à la musique traditionnelle, à l’humilité, à des gens qui chantent en gardant les chèvres ou en appelant les vaches ou en cousant, ceux qui inventent sans en avoir l’intention des trésors de culture locale, puis à des passionnés qui récoltent ces richesses et nourrissent le patrimoine immatériel : pour le Jura, Arthur Rossat, Jules Surdez et tant d’autres.
r'djâse ! La proposition s’inscrit en continuité avec le projet du collectif Röseligarte et l’album Chansons Sauvages paru en 2016 chez zytgloggeverlag. En effet, ce projet réuni — autour de la chanteuse bernoise exilée à Amsterdam, Kristina Fuchs : Lucien Dubuis, Adi Blum, Jacques Bouduban et d’autres musiciens qui s’approprient avec impertinence des perles du répertoire patrimonial suisse et notamment jurassien.
r'djâse ! C’est pour honorer de belles rencontres, de belles personnes, qui nous apprennent à aimer le folklore ; des musiciens traditionnels d’aujourd’hui qui nous touchent au détour d’une plage de Bretagne, d’une montagne de Roumanie, d’une cour de Dakar ou d’un jardin de Berne. Tous ces sons qui disent la richesse de la vie et du temps, de ce qui nous reste, de ce qui disparait. Toutes ces transformations, ces transmissions, c’est ce qui nous fait, ce qui fait notre langage et notre musique.
r'djâse ! La proposition s’inscrit en continuité avec le projet du collectif Röseligarte et l’album Chansons Sauvages paru en 2016 chez zytgloggeverlag. En effet, ce projet réuni — autour de la chanteuse bernoise exilée à Amsterdam, Kristina Fuchs : Lucien Dubuis, Adi Blum, Jacques Bouduban et d’autres musiciens qui s’approprient avec impertinence des perles du répertoire patrimonial suisse et notamment jurassien.
Je me revois avec mon grand-père, passant devant une mercerie ; il me désignait un corset en le nommant : « rieuftchèchè », quelle musicalité ce mot ! Cette parole déguisée en costume de carnaval sonnait, rebondissait, sa résonnance était plaisante à mon oreille. C’était la langue secrète de mon grand-père, un parler interdit par l’administration, par le progrès, une parole juste, sonore, chantée, contée, immatérielle. Des expressions impossibles à écrire, que je n’avais pas apprises, mais que j’avais l’impression de comprendre et avec lesquelles je m’entendais. Mon grand-père m’amenait parfois au Musée jurassien (l’actuel MJAH) dont il s’occupait avec passion. Il retraçait pour moi la vie de tel ou tel objet, tableau, qu’il avait récupéré ici ou là. Un vieil outil, un ustensile, ça raconte des histoires — comme les vieilles chansons le font au-delà des paroles... La musique est un art de mémoire, c’est de cela dont nous r'djâsons dans r'djâse !
Jacques Bouduban
r'djâse ! C’est pour honorer de belles rencontres, de belles personnes, qui nous apprennent à aimer le folklore ; des musiciens traditionnels d’aujourd’hui qui nous touchent au détour d’une plage de Bretagne, d’une montagne de Roumanie, d’une cour de Dakar ou d’un jardin de Berne. Tous ces sons qui disent la richesse de la vie et du temps, de ce qui nous reste, de ce qui disparait. Toutes ces transformations, ces transmissions, c’est ce qui nous fait, ce qui fait notre langage et notre musique.
Je me revois avec mon grand-père, passant devant une mercerie ; il me désignait un corset en le nommant : « rieuftchèchè », quelle musicalité ce mot ! Cette parole déguisée en costume de carnaval sonnait, rebondissait, sa résonnance était plaisante à mon oreille. C’était la langue secrète de mon grand-père, un parler interdit par l’administration, par le progrès, une parole juste, sonore, chantée, contée, immatérielle. Des expressions impossibles à écrire, que je n’avais pas apprises, mais que j’avais l’impression de comprendre et avec lesquelles je m’entendais. Mon grand-père m’amenait parfois au Musée jurassien (l’actuel MJAH) dont il s’occupait avec passion. Il retraçait pour moi la vie de tel ou tel objet, tableau, qu’il avait récupéré ici ou là. Un vieil outil, un ustensile, ça raconte des histoires — comme les vieilles chansons le font au-delà des paroles... La musique est un art de mémoire, c’est de cela dont nous r'djâsons dans r'djâse !
Jacques Bouduban
crédit photos : eugène cattin (1866-1947)
site : 5doigts@gmail.com
production : la compagnie du boudu ©2023
crédit photos : eugène cattin (1866-1947)
site : 5doigts@gmail.com
production : la compagnie du boudu ©2023